La petite mitraille qui encombre nos poches et nos porte-monnaies ne sera-t-elle bientôt plus qu’un lointain souvenir? Les pièces de 1 et 2 cents semblent bien condamnées à disparaître progressivement avec cette mesure annoncée par le Ministre de l’économie…
Kris Peeters prépare en effet actuellement un projet de loi qui contraindra les commerçants à arrondir les montants payés en liquide dans les commerces, apprend-on auprès de sa porte-parole, citée par Het Nieuwsblad.
Arrondir par tranche de 5 centimes
Ce projet de loi fait écho à la demande d’Unizo, l’association des indépendants flamands, qui souhaite que les tickets de caisse soient obligatoirement arrondis par tranches de 5 centimes pour la deuxième décimale.
Le prix d’un produit ou d’un service coûtant 10,22 euros serait ainsi automatiquement arrondi à 10,25 euros. Une décision qui, quand elle sera appliquée, sonnera virtuellement le glas des pièces de 1 et 2 centimes. Et qui devrait donner un tout petit peu d’air aux commerçants, bien malmenés ces dernières années.
Comeos, UCM et Unizo approuvent à l’unisson !
L’idée rencontre un large consensus. Comeos, l’organisation représentative du commerce et des services en Belgique l’approuve. L’Union des Classes Moyennes (UCM) est d’accord et Unizo, association des entrepreneurs et indépendants flamands est même à l’origine de cette idée. Les membres d’Unizo sont actifs au sein de 18 secteurs économiques et vendent des produits et services aux entreprises et aux consommateurs.
Au parlement après les vacances…
Si l’on en croit la porte-parole du ministre, le projet de loi sera soumis au parlement après les vacances. « Vu qu’il y a un consensus avec l’Unizo, Comeos et l’UCM pour cet arrondi, le ministre va préparer un projet de loi ».
Depuis 2014, les commerçants ont déjà la possibilité d’arrondir les achats de leurs clients, mais peu le font par crainte d’une réaction négative des consommateurs, selon l’Unizo.
Une obligation légale aurait le mérite de clarifier la situation pour les vendeurs comme pour les acheteurs.