Tous les parents veulent le meilleur pour leur progéniture. Quoi de plus naturel donc que de mettre un peu d’argent de côté pour ses enfants ? Existe-t-il cependant une formule d’épargne qui permettra à la ‘prunelle de vos yeux’ d’obtenir le plus joli pactole lorsqu’elle atteindra 18 ans ? La réponse dépend de plusieurs facteurs…
Ce n’est pas nouveau, le Belge figure parmi les champions de l’épargne. Et si nos concitoyens mettent de l’argent de côté pour financer leurs vieux jours, leurs enfants ne sont pas oubliés. D’après les résultats de plusieurs enquêtes réalisées au cours de ces dernières années, environ 75 % des parents épargnent tous les mois pour leurs enfants. Les objectifs de cette prévoyance financière sont multiples : couvrir les futurs frais des études, financer un Erasmus à l’étranger, constituer une somme pour un premier logement, leur offrir un permis de conduire ou une première voiture.
Selon une étude effectuée en 2019 pour le compte d’Argenta et relayée par 7sur7, ceux qui épargnent pour leurs enfants (âgés de 2 à 19 ans) mettent à cette fin en moyenne 821 euros de côté par an. La médiane s’élève à 500 euros par an.
Avec le temps, les produits spécifiquement destinés aux enfants se sont diversifiés et sont devenus plus sophistiqués. Mais depuis quelques années, ce sont surtout les conditions de marché qui dictent leur loi. Quelles sont les formules d’épargne existantes ? Lesquelles offrent de meilleurs rendements, sans oublier la part de risques ? Fiscal Team fait le tour de la question avec vous…
Le compte d’épargne
Ouvrir un compte d’épargne pour votre enfant reste la solution la plus classique et la plus simple. L’argent placé sur ce compte deviendra intégralement la propriété de votre enfant au moment de sa majorité. Ayez cependant en tête que même en tant que parent, vous n’êtes pas autorisés à retirer de l’argent d’un compte ou d’une assurance au nom de votre enfant. Il ne vous est pas possible non plus de transférer cette épargne vers une formule d’épargne ou d’investissement plus élaborée.
Les parents qui veulent encore pouvoir garder la main sur ce bas de laine peuvent en revanche ouvrir un compte d’épargne avec stipulation pour autrui. Dans cette solution intermédiaire, le compte reste au nom des parents mais l’enfant est désigné comme bénéficiaire.
S’ils offrent beaucoup de sécurité, les comptes d’épargne présentent de nos jours un rendement extrêmement faible. Au vu de la faiblesse des taux qui se confirme, n’ayons pas peur de le dire, le bon vieux temps des traditionnelles formules d’épargne pour enfants est clairement révolu.
Dans L’Echo, Corentin Minne, Founding partner chez Pareto, conseille d’opter pour des placements non garantis, certes plus risqués, mais qui, à terme, offrent de meilleures perspectives de rentabilité.
Plans d’épargne progressive en fonds
Ces dernières années, les plans d’épargne progressive en fonds ont connu une progression extraordinaire. De sorte que tous les organismes financiers en proposent aujourd’hui.
Le fonctionnement de ce type de formule est simple : vous versez périodiquement un montant déterminé avec lequel vous obtenez une part dans un fonds. Ces plans d’épargne sont, pour la plupart, accessibles à partir de 40 ou 50 euros par mois.
Petit bémol, explique Corentin Minne : « L’investisseur sera souvent cantonné au seul fonds proposé par sa banque ». Le spécialiste considère qu’il existe de meilleures options. Choisir par exemple le même type de formule, mais via un contrat d’assurance.
Assurance-vie
Les parents qui cherchent des alternatives au compte d’épargne classique se voient souvent proposer une assurance-vie de la branche 21 (capital garanti) et/ou de la branche 23 (fonds d’investissements). Une solution qui offre à terme plus de rentabilité.
Corentin Minne pointe qu’un contrat d’assurance est plus flexible. Dans cette formule, vous avez le choix entre différents fonds de plusieurs institutions et vous pouvez limiter le risque en panachant : 30% de la somme ou la moitié, par exemple, pourra être investie dans un placement garanti, alors que le reste sera davantage exposé.
Dans cette structure, ayez à l’esprit qu’il faudra payer des primes périodiques (mensuelles ou annuelles) convenues contractuellement.
En revanche, l’assurance-vie jouit d’une fiscalité attractive. Elle n’est, en effet, soumise ni au précompte mobilier, ni à la TOB (taxe sur les opérations de bourse), ni à la taxe sur les comptes-titres. Ce contrat d’assurance-vie autorise aussi à déroger à la ‘dévolution successorale légale’. Cette assurance étant contractée par les parents, le (ou les) enfant(s) étant désignés ‘bénéficiaire(s)’, cela veut dire que votre progéniture recevra donc le montant épargné, plus les intérêts, à l’échéance convenue (par exemple à son 18ème anniversaire). Néanmoins, il faudra tenir compte d’une taxe de 2% à l’entrée.
L’assurance-vie n’est aussi envisageable que dans une perspective à long terme. En effet, en cas de sortie anticipée, les banques vous compteront des frais qui peuvent s’avérer très élevés.
Vous l’aurez compris, il n’existe pas de solution idéale d’épargne pour les enfants. Ce choix dépend de plusieurs facteurs. La situation financière des parents, le modèle d’éducation choisi et l’acceptation du risque, orienteront les choix de chaque famille. Mais quelle que soit la formule choisie, décider de mettre un peu d’argent de côté pour ses enfants reste toujours une bonne option !
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