Cette année, près de 12% des communes belges ont décidés de gonfler considérablement leurs centimes additionnels au précompte immobilier. Sur les 581 communes qui composent notre pays, 6 seulement ont connu une baisse. Pour les 507 autres communes, la note reste identique. Faites-vous partie des communes où la hausse de cet impôt a été la plus spectaculaire ? Vérifions-le ensemble…
Ces dernières semaines, certains propriétaires belges ont probablement écarquillé les yeux en ouvrant leur avertissement-extrait de rôle du précompte immobilier (PRI). Entre 2019 et 2020, leur note fiscale sur l’immobilier a spectaculairement augmenté, peut-on lire dans le quotidien L’Echo. Dans le pire des cas, le PRI a connu une hausse de 49,91%.
Le constat dressé par le quotidien est parlant : 68 communes sur les 581 entités qui composent notre pays ont décidé d’augmenter leurs centimes additionnels au précompte immobilier cette année. Selon qu’on se trouve en Flandre, à Bruxelles ou en Wallonie, les taux peuvent varier étonnamment, allant parfois du simple au double dans une même province.
Contrairement à une idée reçue, ce ne sont pas les communes bruxelloises et wallonnes qui sont les plus mal loties. Bien au contraire…
De fortes variations d’une commune à l’autre
Dans le top 10 des communes où la hausse est la plus forte, 9 communes sont flamandes.
La commune flamande de Dessel rafle haut la main la première place de la gourmandise fiscale. Dans cette commune de la province d’Anvers, les centimes additionnels passent de 567 à 850 entre 2019 et 2020. C’est donc une hausse de 49,91%. Suivent ensuite les communes de De Pinte (+46,32%), Zulte (+38,95%), Aartselaar et Lochristi (toutes deux à +34,92%).
Qu’en est-il en Région wallonne ? La commune wallonne de La Bruyère, clôt ce top 10. Dans cette commune namuroise, les additionnels ont progressé de 24% cette année passant de 2.100 à 2.600 centimes.
On retrouve ensuite beaucoup de communes situées en Brabant wallon : Wavre +20% (de 1.400 à 1.680); Rixensart +18,42% (de 1.900 à 2.250); Jalhay +15,8% (de 1.900 à 2.200); Gedinne + 14,71% (de 1.700 à 1.950) et Ottignies Louvain-la-Neuve +14,29% (de 2.100 à 2.400).
En Région bruxelloise, seulement 5 communes sur 19 ont opté pour une hausse de leurs centimes additionnels cette année : Schaerbeek +12,39% (de 3.390 à 3.810), Jette +10,64% (de 3.290 à 3.640), Ixelles +6,88% (de 2.760 à 2.950), Evere +6,7% (de 3.200 à 3.415) et Saint-Gilles +3,04% (de 2.960 à 3.050).
A l’autre extrémité de ce classement, 6 communes ont décidés de diminuer leur PRI en 2020. Dans le trio de tête, on retrouve la commune de Vresse sur Semois en Wallonie qui a connu une baisse considérable (-7,69%), suivie par la commune flamande de Halle (-5,15%) et ensuite par Walhain (-4,17%).
Comment se calcule le PRI ?
Le précompte immobilier (PrI) est un impôt retenu sur les biens immobiliers (maisons, appartements, terrains, …). En tant que propriétaire, vous devez le payez chaque année.
Cet impôt équivaut à un pourcentage du revenu cadastral (R.C.) indexé de votre habitation. La somme que vous versez au titre de précompte immobilier se compose en fait de taxes levées par les différents niveaux de pouvoir (Région, Province et commune).
C’est la raison pour laquelle le montant du PRI varie en fonction de la situation géographique de votre bien immobilier. Souvent, la plus grosse part du gâteau de votre AER revient à votre commune. Comme vous l’avez lu plus haut, cette part varie d’une commune à l’autre. Les communes ont en effet le pouvoir de fixer elles-mêmes le taux des additionnels communaux.
Lorsque vous recevez votre avertissement extrait de rôle annuel en matière de précompte immobilier, le calcul est déjà fait pour vous. En principe, votre AER vous permet de consulter les pourcentages que chaque niveau de pouvoir s’accorde.