Vous avez récemment acheté un bien ? Ou vous envisagez d’acquérir prochainement un appartement ou une maison ? Vous avez certainement été amené à comparer les avantages d’un crédit hypothécaire à taux variable et d’un emprunt à taux fixe. Si vous avez opté pour le première solution, le contexte est actuellement très favorable pour vous. Voici pourquoi…
Commençons par rappeler que le taux fixe, qui offre sécurité et absence d’imprévus, séduit généralement les acquéreurs les plus prudents d’entre nous. En revanche, cette formule ne permet pas de profiter des éventuelles baisses des taux d’intérêt qui peuvent survenir pendant la durée de l’emprunt. A contrario, les crédits hypothécaires à taux variable permettent de revoir contractuellement à intervalles réguliers (1 an, 5 ans, 10 ans) le taux d’intérêt avec sa banque afin de profiter des éventuelles baisses des taux d’intérêts.
Vivre avec une incertitude? Ou pas ?
Mais attention, le ciel n’est pas toujours bleu. « Un taux variable peut baisser, mais aussi monter. Si le client ne peut vivre avec cette incertitude, il vaut mieux qu’il opte pour une formule à taux fixe », explique valérie Halloy de BNP Paribas Fortis. Mais les taux d’intérêt étant actuellement au plus bas et atteignant même un plancher historique, c’est tout bénéfice pour ceux qui ont contracté par le passé un crédit à taux variable.
Comment le nouveau taux est-il calculé?
Concrètement, comment est calculé le nouveau taux et comment est-il fixé ? La révision d’un emprunt hypothécaire à taux variable dépend de l’indice de référence de votre contrat. Chaque formule (par exemple révision annuelle, à 5 ans ou à 10 ans) est basée sur un indice de référence différent. Chaque indice est calculé mensuellement par l’Agence Fédérale de la Dette. Le calcul serait long et fastidieux à expliquer mais ce que l’on peut en retenir c’est que ces indices n’ont jamais été aussi bas qu’aujourd’hui.
Ceux qui ont récemment souscrit un crédit hypothécaire à taux variable et dont la révision est pour bientôt pourraient voir leur taux baisser si l’indice de référence est inférieur à l’indice de départ, explique l’Echo, qui donne un exemple concret.
Pour un ménage ayant souscrit un crédit hypothécaire à taux variable en août 2014, révisable après cinq ans, avec un taux de base de départ de 2% annuel (0,1625% mensuel), le nouveau taux calculé à partir d’août 2019 ne serait plus que de 0,96% annuel, soit un avantage non négligeable, calcule le journal.
Et aujourd’hui ? Fixe ou variable?
Et qu’en est-il de ceux qui souhaitent contracter un prêt aujourd’hui ? Ils se retrouvent face à un dilemme cornélien : choisir un taux fixe – déjà très bas – ou opter pour un taux variable – encore plus bas – en espérant que la baisse se poursuivra à long terme. « Il est très difficile de prédire l’évolution des taux à cause du nombre élevé de facteurs entrant en jeu. Mais la récente baisse due à la politique de la BCE nous autorise à penser que la fin de la période de taux bas n’est pas pour demain », explique Valéry Halloy, de BNP Paribas Fortis.
Inutile néanmoins de rêver à un taux négatif, qui impliquerait qu’une partie du capital emprunté ne doive pas être remboursée. En règle générale, les contrats de crédit prévoient que le taux ne peut pas être négatif.
Certains organismes de prêt essaient de proposer le meilleur compromis. C’est le cas chez Crelan avec une formule semi-variable 8/3/3, qui remporte un certain succès. Le taux reste fixe pendant les huit premières années et est ensuite révisable tous les trois ans.