Marginal il y encore quelques mois, le télétravail poursuit son développement et ce malgré la levée partielle des mesures sanitaires. Le télétravail est-il appelé à devenir structurel ? C’est bien possible. Une enquête menée en juin 2020 par le secrétariat social SD Worx et l’Union wallonne des entreprises (UWE) nous éclaire sur l’avenir de cette pratique qui signe un profond changement dans le monde du travail.
Augmentant de manière exponentielle depuis l’introduction de mesures pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, le télétravail vit une incroyable accélération. C’est ce qui ressort d’une enquête, menée en juin 2020 par le secrétariat social SD Worx et l’Union wallonne des entreprises (UWE) auprès de 222 entreprises en Wallonie. Des chiffres relayés et commentés par le quotidien L’Echo.
Des retours positifs
Premier constat, le télétravail se déroule aussi bien, voire mieux que prévu, expriment 92% des entreprises wallonnes interrogées. Travailler à la maison s’est définitivement ancré dans les habitudes. Tant les employeurs que les collaborateurs sont convaincus des avantages de ce nouveau mode de travail mis en place pourtant dans l’urgence pour certaines entreprises. L’expérience devrait donc se poursuivre. D’ailleurs, 9 employeurs sur 10 disent vouloir continuer à proposer à leurs collaborateurs cette possibilité. Un solide avancée puisqu’avant la crise, ils étaient seulement 50%.
Recours effectif au télétravail
Autre indication intéressante de l’étude, deux employeurs sur cinq ont l’intention d’augmenter la part du télétravail. Ainsi, le nombre de travailleurs qui devraient continuer à travailler depuis leur domicile passe de 33 à 43 %. Une augmentation qui n’est pas négligeable. « Les collaborateurs sont demandeurs et les employeurs en voient les bénéfices« , analyse Olivier de Wasseige, administrateur délégué de l’UWE.
Le télétravail tend à devenir structurel
Un troisième constat : après la crise, une personne sur trois travaillera de manière structurelle depuis son domicile. Pour une majorité, il s’agira de 1 à 2 jours de télétravail par semaine. La fréquence hebdomadaire du télétravail augmente légèrement par rapport à la période avant la crise.
Pas de doute, si le télétravail a été mis en place par obligation, il a fortement changé les habitudes. Bien que le pas ait été très difficile à franchir pour certaines entreprises qui ont dû mettre au point des procédures et les appliquer, les réticences ont fortement baissé. Patrons et collaborateurs y voient désormais une nouvelle manière de vivre le travail sur une base partielle et librement consentie.