Chaque année, Fiscal Team distribue environ la moitié de son bénéfice aux collaborateurs. Ce système permet d’avoir un esprit de coopérative et de booster l’engagement en interne. Pour la direction, il s’agit d’un juste partage entre les collaborateurs sur le terrain et les actionnaires. Explications.

Pour les entreprises qui souhaitent gâter leurs forces vives, les bonus ou primes accordées aux employés sont de plus en plus… monnaie courante, révèle un article de l’Echo.

En 2018, quelque 7.000 plans bonus ont été établis, soit trois fois plus que dix ans auparavant. Les primes collectives versées aux salariés représentaient la bagatelle de 725 millions d’euros l’an passé, selon des chiffres communiqués par le ministre du Travail et de l’Économie, Kris Peeters (CD&V).

Rappelons que, depuis 2008, une entreprise peut verser une prime liée aux performances de l’ensemble de son personnel ou d’un groupe défini de ses salariés (dans le jargon comptable, c’est le « bonus CCT 90 »). Cette prime est versée à condition que l’objectif fixé préalablement dans un ‘plan bonus’ ait bien été atteint. Le bonus octroyé annuellement ne peut pas être supérieur à 3.838 euros brut (net salarié : 2.941 euros).

Le succès de cette formule doit beaucoup à un calcul très simple : une augmentation salariale de même ampleur ne laisserait dans la poche du travailleur que 1.368 euros. Et, pour l’employeur, le bonus n’implique pas d’engagement coûteux pour l’avenir, contrairement aux augmentations salariales classiques.

Fiscal Team s’inscrit tout à fait dans cette tendance qui tend à redéfinir les rapports au sein de l’entreprise, en dehors des schémas classiques.

« Chaque année, nous profitons ainsi des éventuels bénéfices de la société qui sont en partie redistribués au sein des équipes de Fiscal Team. L’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue un peu », ajoute Fanny Desbonnez, un des piliers de l’équipe.

« Sans faire de politique, je suis défenseur de l’application d’un précompte social prélevé sur chaque prise de dividendes. Le monde ne tournerait-il pas mieux en redistribuant 30% aux collaborateurs au lieu de les verser à l’état ? » Max Fortpied, Fiscal Team.